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« Lost Matter, est une nouvelle étape du projet nomade “Matter” qui existe sous différentes formes depuis Juin 2006. Julie Nioche y questionne par la rencontre avec des femmes de différents pays et milieux, les rôles imposés, fantasmés, rêvés ou hérités qui nous habitent. Ces différents rôles sont matérialisés par des robes en papiers qui disparaissent d’une façon ou d’une autre au contact de l’eau. Ces robes deviennent des mues, symboles de notre multiplicité et laissent place au corps dans la force de sa chair et de ses sens.
Pour cette invitation dans le tube de Jörg Muller, Julie Nioche propose un solo à partir de ses propres questions perdues. »

Crée en Juin 2009 au festival Dedans/Dehors à Bretigny sur Orges
Conception, Chorégraphie, et interprétation : Julie Nioche
Costume : Anna Rizza
Bande son : Alexandre Meyer
Chanson : “Je danse” de Brigitte Bardot
Coproduction A.I.M.E. - Association d’Individus en Mouvements Engagés
Site internet : individus-en-mouvements.com
Durée : entre 20 et 30 min

Julie Nioche est chorégraphe, ostéopathe et responsable des projets artistiques de A.I.M.E. - Association d’Individus en Mouvements Engagés qu’elle crée en 2007, pour accompagner l’ensemble de ses projets : pièces chorégraphiques, performances insitu, actions dans différents espaces médicaux et sociaux... Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse à Paris, elle a ensuite travaillé auprès d’Odile Duboc, Hervé Robbe, Meg Stuart, Alain Michard, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Alain Buffard, Jennifer Lacey. De 1996 à 2007, elle co-dirige l’association fin novembre au sein de laquelle elle participe à des projets communs et initie les siens propres. Elle y met également en place de nombreux dispositifs de recherche plus informels. Julie Nioche est une artiste se tenant entre plusieurs mondes et plusieurs réalités, notamment celles de la création contemporaine, du monde médical et scientifique, et de la recherche. Elle débute en 2000 un cursus universitaire en psychologie, une formation en ostéopathie et participe à plusieurs colloques d’éthique médicale. Aujourd’hui, elle questionne le « territoire » de la danse et le transfert du savoir-faire de cette pratique dans d’autres contextes comme le monde médical, l’architecture et la sphère de l’éducation où la place du corps devrait être centrale. À la recherche d’une autre façon de considérer l’espace du sensible dans notre quotidien et dans le but d’enrichir ses questionnements d’ordre artistiques, esthétiques et sociaux autour du corps, Julie Nioche ancre ses projets artistiques dans différents environnements. C’est ainsi qu’ils prennent différentes formes, et valorisent toujours l’hybridation des sources et des savoirs. C’est plus précisément la notion d’« image du corps » qui est le point de rencontre et de tension signifiante entre sa pratique artistique et les sciences de la santé. Les projets de Julie Nioche questionnent tous d’une façon ou d’une autre les limites du corps, que ce soit d’un point de vue physique, psychique ou symbolique. De l’installation (X), aux pièces chorégraphiques (XX with ALICE, Les Sisyphe, H2O-NaCl-CaCO3, Héroïnes, Matter), en passant par des séminaires de recherches (ÉTUDES à la Ménagerie de Verre, au département danse de l’université Paris VIII) et l’organisation d’évènement comme BODYWORKs (festival à Gand); chaque proposition est au carrefour de plusieurs champs d’exploration et de plusieurs imaginaires.